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Longtemps boudé, en 2017 le velours envoie du lourd

En 2017, le velours fait son grand retour. Mais quel est le secret de sa longévité ?

De soie ou de Gênes, porté aux pieds ou taillé en jupe courte, tapissé sur canapés ou accroché aux fenêtres, le velours est un tissu millénaire mais un temps oublié. Mais cette année, il fait un retour spectaculaire et planétaire dans la mode.

 

Villosus. On trouve l’origine du velours dans ce terme latin qui signifie « poil ». En laine, chanvre, coton ou soie, il est le résultat d’un tissage dont les fils sont rasés ou coupés après avoir été répartis uniformément. Une technique vieille de plus mille ans.

 

Un retour sur du velours

 

Mille ans. C’est un aussi l’âge que certains donnaient encore l’année dernière à ce tissu devenu complètement démodé, irrémédiablement associé aux pantalons côtelés des années 70 ou aux fauteuils lustrés d’une vieille tante. Mais depuis l’hiver dernier, les choses ont changé. Sans que personne ne s’y attende, le velours s’est incrusté dans les dressings et la décoration. Chez Ikéa, le mobilier s’habille le temps d’une collection capsule des velours de l’éditeur Designer Guild. Gucci sacre son nouvel it-bag, Miulady, de sa caresse et les mannequins se drapent sur les podiums de soieries veloutées. Balmain, Comme des Garçons, Saint Laurent… Des cuissardes de Zara aux robes d’American Apparel, en touches discrètes ou en total look, des accents de tendresse revêtent silhouettes et intérieurs.

 

Une force tranquille

 

Si la solidité d'une matière se mesure à sa durée, le velours est rudement costaud. Historiquement déjà, l'engouement qu'il provoque est universel et sans hiérarchie de classe. Sa solidité comme sa brillance ont été éprouvées sur les luxueux atours du roi François 1er, la redingote des bourgeois du XIXème siècle ou encore les pantalons des ouvriers-compagnons. Un tissu qui, bien que tissé de fils moins nobles que la soie pure – et donc moins chers - peut garantir un toucher tout aussi délicat.

 

Un tissu sensuel

 

Et si le secret de sa longévité résidait dans le plaisir du toucher, l’importance de créer une relation charnelle avec le vêtement ? Une seconde peau bien plus agréable qu’un fil de laine roulé en col gratteur et un cocon de douceur dans un monde en crise. Peut être la raison pour laquelle, 2017 aime tant le velours.  En coussins, en rideaux, aux pieds des élégantes comme au corps des dandys.  Jardin de roses éphémères ?  Clin d'œil rassurant aux choses millénaires ?

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