Objets perdus
Objets perdus
Mais qu’est-ce que racontent les objets oubliés ? Qui le sait ?
Les «clefs d’or» des Hôtels Barrière - ainsi nomme-t-on les discrets chambellans de l’accueil et de la conciergerie à la française - sont sur ce point aussi de véritables coffres forts. Dommage car ces clefs d’or sauraient ouvrir bien des serrures qui recèlent de silencieux mini-mystères. Comme celui d’une berline de grand luxe oubliée dans le garage d’un hôtel et qui fut quelques semaines plus tard acheminée au domicile de son propriétaire collectionneur de belles automobiles.Sans doute étourdi, il ne s’était pas rendu compte de son... absence. Sinon ? Bien sûr des écrins de bijoux camouflés dans le minibar ou derrière un miroir. Et le classique zapping de l’ordinateur laissé sur un coussin à l’heure du départ. Mais aussi des robes de mariée. Ou moins glamour : des valises porteuses de divers «accessoires » de jeux pour adultes, des prothèses dentaires ou auditives voire de jambe ou bras artificiels (!). La palme de l’oubli revient aux ordinateurs et tablettes. Pas seulement dans les hôtels. Avant la pandémie du Covid-19 et la limitation du trafic aérien, 700 à 800 étaient oubliés chaque semaine dans les salons d’attente de l’aéroport Charles-de-Gaulle - la récolte s’élevait à 3000 par semaine dans les 8 principaux aéroports européens (selon les chiffres du ministère de l’Intérieur français). Rien à voir cependant avec la masse des oublis de joujoux d’enfants (doudous et tétines) recensés dans les terminaux du monde entier : elle s’élèverait àmille tonnes ! Une question alors, et qui n’est pas sans objet : avéré ou pas, qui a trouvé ou perdu le temps de faire ce calcul surréaliste ?
