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Jeu responsable : Jusque là et pas plus loin

Dans chacun de ses établissements, Barrière a élaboré un vaste de dispositif de lutte contre l’addiction au jeu. Dans ce cadre, il propose entre autres des entretiens à des joueurs-clients qui fréquentent ses casinos pour apprendre à modérer leur pratique du jeu, voire à l'arrêter complètement. Autrement que par les "classiques" procédures d'interdiction administrative.

Au Casino Barrière Toulouse, Alice Tafforin est "Superviseure Jeu Responsable". Son job ? La prévention et l'accompagnement pour éviter à certains joueurs " un jeu excessif dont les conséquences peuvent  être, entre autres l’isolement, le repli voire l'enfermement sur soi". C'est donc dans l'établissement de Toulouse qu'Alice Tafforin a installé son "poste d'observation". Entre observation bienveillante des clients et rencontres directes initiées  par eux  ou par elle-même, le dispositif est complet.

 

Quatre questions à Alice Tafforin.

 

"Jusque là et pas plus loin." C'est une devise irlandaise pour marquer la détermination et le contrôle de soi. Convient-elle pour définir le Jeu Responsable ?

 

 "Jusque là et pas plus loin"... Cette devise convient en effet à la démarche des Casinos Barrière même si  elle ne la résume pas. Nous avons  été les premiers en France à nous engager dans la prévention contre le jeu excessif et à promouvoir auprès des joueurs l'importance de la responsabilité dans leur pratique du jeu.  Il s'agit de proposer aux joueurs un dispositif de prévention au sein des casinos, reposant sur un personnel formé, à l’écoute, bienveillant et des outils à notre disposition  comme la Limitation Volontaire d’Accès aux espaces de jeux par exemple (la LVA)..

 

Qui vient vers vous ?

 

Il n'y a pas de "profil" mais il peut s’agir  par exemple de femmes âgées de plus de 50 ans. Ou des hommes plus jeunes en quête d'adrénaline. Venir vers nous, comme vous le dites, est la démarche volontaire de ces joueurs. Il ne s'agit pas de décider à leur place mais de les accompagner.  D'être en relation avec eux. Je passe en salle, je parle avec des clients. Il arrive aussi que des membres du personnel, qui ont tous reçu une formation, "me remontent" des infos ou signalent des comportements qui leur paraissent être des signaux d’alarme de jeu excessif

 

Dans la prévention quelle est la part de cette démarche personnelle du joueur ?

 

Elle est fondamentale. Encore une fois il ne s'agit pas de décider à sa place. Il faut de sa part une prise de conscience des difficultés que provoque le jeu excessif. Parfois, la motivation du joueur pour engager un changement dans ses pratiques de jeu n’en est qu’à ses balbutiements, et nous avons recours à ce que nous appelons un entretien motivationnel. C'est-à-dire de l'écoute, du relationnel et des techniques permettant d’amener  le joueur à envisager une réduction de sa pratique de jeu.

 

Quelle est l’efficacité de cet outil (la LVA, ndrl) que vous mettez à disposition des joueurs ?

 

8 fois sur 10, au bout d'un an, on observe une nette réduction de la pratique du jeu grâce à la Limitation Volontaire d’Accès aux espaces de jeux (LVA). Ce que nous voulons, le joueur et nous, c'est casser la chaîne addictogène pour que le jeu reste toujours un plaisir.