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Deux ans après - Un festival, des festivals

C'est une passion européenne et française : les festivals de cinéma. Pour leur glamour, leurs trophées, leurs querelles. Les revoilà, en 2022, surgis de derrière l'écran du virus qui a enquiquiné la planète pendant deux années.

Deux ans après - Un festival, des festivals

C'est une passion européenne et française : les festivals de cinéma. Pour leur glamour, leurs trophées, leurs querelles. Les revoilà, en 2022, surgis de derrière l'écran du virus qui a enquiquiné la planète pendant deux années. Ces festivals sont le berceau d'aventures artistiques, d'explorations, de curiosités et de rencontres. Cannes, Berlin, Deauville, Venise ne célèbrent pas seulement celui qu'on appelle "le septième art" - comme si l'art avait un numéro : dans le décor de ces villes et l'âme de leurs paysages on vient regarder des films dont certains deviendront des millésimes. C'est raté pour 2020 et 2021. Parce que ces festivals prestigieux, parfois fastueux, existent à travers le public. Pas de public - confiné et masqué -, pas de spectacle. Pas de cru, comme on le dit du vin. De Cinémascope à Netflix le virus du Covid a vidé les festivals comme il a vidé les salles.

 

En France, aujourd'hui, le groupe Barrière est un compagnon du cinéma dans le siècle qu'il a déjà traversé. A Cannes "l'international", à Deauville "l'américain", à Dinard "le britannique", à La Baule "le musical de film", être un partenaire c'est ne pas être éphémère. C'est durer. A Cannes depuis 1946 avec Le Majestic ; à Deauville depuis 1975 avec Le Royal ; à Dinard depuis 1990 avec Le Grand Hôtel Barrière ; à La Baule depuis 2014 avec L'Hermitage.

 

Les festivals sont  des sacs à malices remplis de films à voir ou pas. Ils sont des rendez-vous ou, au contraire, des inattendus qui rappellent les lieux où les films se sont inventés. Comme le tournage en 1966 dans une Suite du Normandy de certaines scènes entrées dans l'histoire des Palmes d'or de Cannes et des Oscars d'Hollywood d' "Un homme et une femme" de Claude Lelouch, neuf ans avant la création du Festival du cinéma américain de Deauville.

 

Les festivals renaissent. Avec eux, l'industrie du film qui se félicite en Europe d'une fréquentation augmentée cette année de 81 millions de spectateurs. 2023 sera l'année des surprises et des lumières retrouvées. Oubliées 2020 et 2021 : tout exprimer sans rien dire, c'est la force des festivals.